Le 25 avril 2017, le Comité sénatorial pour l’emploi et la retraite du Sénat de l’Etat de Californie a adopté un projet de loi inspiré par l’article 173 de la loi française (n° 2015-992) du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte.
Cette décision a reçue un accueil très favorable de la part des différentes associations de protection de l'environnement à l'heure où le Président des Etats-Unis, Donald Trump, souhaite sortir de l'Accord de Paris sur le climat pris lors de la Cop21.

L'article 173 de la loi française sur la transition énergétique qui a été introduit à l'article L. 533-22-1 du Code monétaire et financier .Il dispose que, notamment, les institutions de retraite complémentaire régies par le Code de la sécurité sociale doivent mentionner dans leur rapport annuel une information sur les modalités de prise en compte dans leur politique d'investissement des critères relatifs au respect d'objectifs environnementaux et sur les moyens mis en œuvre pour contribuer à la transition énergétique et écologique.
Ainsi, il figure parmi les informations relevant de la prise en compte d'objectifs environnementaux  « l'exposition aux risques climatiques, notamment la mesure des émissions de gaz à effet de serre associées aux actifs détenus, ainsi que la contribution au respect de l'objectif international de limitation du réchauffement climatique et à l'atteinte des objectifs de la transition énergétique et écologique ».

A l’origine, la première version du texte californien imposait aux deux plus grands fonds publics de retraite des Etats-Unis (CalPers et CalSTRS) de divulguer les impacts carbone des portefeuilles mais cela a été rejeté par ces derniers.
Dans la version du texte qui a été votée ce 25 avril, par le Sénat de l'Etat de Californie, les exigences s'inspirent directement de la loi française. Il exige que les fonds publics de retraite mentionnent dans le bilan annuel la prise en compte des critères environnementaux dans leur politique d'investissement. Cela comprend donc l’alignement des portefeuilles de ces fonds publics de retraite avec l’Accord de Paris sur le climat et la politique bas-carbone de la Californie. C'est à dire que sera intégré dans le choix des investissements, par les fonds de pensions, le paramètre de la sauvegarde de l'environnement.

Le sénateur Ben Allen qui a introduit ce projet de loi est soutenu par les associations de protection de l’environnement et également par des acteurs français tels Philippe Desfossés, directeur d'AXA.

Cependant, le projet doit encore passer devant l’Assemblée de l’Etat californien afin d'obtenir la signature du gouverneur de l’Etat Jerry Brown pour devenir une loi en septembre 2017.
Bien au delà d'une bonne conscience , « à bon compte » pour les investisseurs, ce serait un changement de mentalité qui pourrait induire un changement de pratique chez certains industriels.