Depuis le début du mois de février 2017, la Ministre de l'Environnement a demandé à Eco-Emballages de mettre en place un malus sur les bouteilles de lait en plastiques opaque. C'est l’ONG Zero Waste France qui accuse leur emballages "PET opaque" de ne pas être recyclables et de perturber la chaîne de tri.
L’éco-organisme dispose de 15 jours pour proposer une modulation de ses tarifs et instaurer un malus sur le PET opaque.

Le PET signifie " Polyéthylene Terephthalate". Il est souvent utilisé pour les bouteilles de boissons gazeuses, d'huile de cuisine, pour sa transparence, sa résistance aux chocs, son faible poids et son imperméabilité à l’eau, aux gaz et ainsi qu'aux arômes. Il concerne donc aussi les bouteilles de lait en plastiques. Il serait cependant très difficile à recycler.

Si cette proposition de malus par la Ministre réussie, ce serait une victoire pour les industriels du recyclage.
En effet, ces derniers dénonçaient depuis longtemps la montée en puissance d'emballages plastiques qui revenaient moins cher mais non recyclables tels que le PET opaque.

Se voyant face à cette situation, la Ministre de l'Environnement a déclaré " J'ai demandé aux éco-organismes, dans un délai de quinze jours, de me faire une proposition pour mettre en place un malus sur les bouteilles de lait en plastique opaque, afin qu'elles ne présentent plus d'avantage en termes de coût pour les industriels de l'agroalimentaire " citation prise par l'AFP, lors du colloque sur l'économie circulaire qui s'est tenue le 2 février 2017 en partenariat avec l'Association française des entreprises privées (Afep).
La Ministre a de plus déclaré " J'étudie la possibilité d'interdire la mise sur le marché des bouteilles en PET opaque tant que les solutions de tri et de recyclage ne sont pas mises en place".

Si cette proposition de la Ministre est admise ce serait une avancée majeure et très attendue par le monde du recyclage. Il reste cependant à se demander de combien sera ce malus potentiel ?
Ce malus ne doit pas seulement compenser le gain financier que représente le PET opaque pour les industriels, il doit être suffisamment important pour dissuader de recourir à des résines non recyclables.
"Faudrait-il alors mettre en place une vraie taxe sur le non recyclable ?". C'est ce qu'a soulevé Nicolas Garnier , délégué général d'Amorce, l'association représentant les collectivités locales, qui sont en charge de la gestion des déchets.

Ce sera à partir de 2018 que le recyclage sera soutenu financièrement par les ­éco-organismes via l'éco-contribution. Quant à l'incinération et l'enfouissement en décharge ils seront financés par les impôts locaux, pour inciter au recyclage des déchets.
Mais encore encore faut-il que ce soit ­techniquement possible... sachant qu'aujourd'hui en France un tiers de la poubelle des ménages est encore constituée de déchets non recyclables...