Le vendredi 23 septembre, Le ministre de la santé Mme Touraine a présenté le projet de budget de la sécurité sociale pour 2017, tout en saluant "les efforts des professionnels de santé" qui ont permis de réduire le déficit de la sécurité sociale.

Mais, en 2017, les hôpitaux, en forte tension, devront encore faire des efforts à hauteur de 845 millions. C’est ce constat qui a poussé les médecins hospitaliers à une grève "massive" ce lundi par deux de leurs intersyndicales pour réclamer une meilleure appréciation de leur temps de travail et une revalorisation des carrières à l'hôpital, confronté à une pénurie de praticiens. "Environ 80% des anesthésistes-réanimateurs et entre 30 et 40% des praticiens d'autres spécialités" participeront au mouvement, assure à l'AFP Max-André Doppia, le président d'Avenir hospitalier. Ces derniers précisent toutefois que les soins seront assurés tout au long de la journée.

«A l'heure où près de 30 % des postes de praticiens hospitaliers (PH) sont vacants, ce chiffre et nos conditions de travail s'aggravent chaque année», s'était alarmée son intersyndicale au début du mois. Il est remit en cause le temps de travail approchant les 60 heures hebdomadaires et la demande d’un plan de 250 millions d'euros consacrés aux carrières hospitalière toujours en attente et promis par la ministre en 2015. Dénonçant le "flou réglementaire" encadrant les obligations de service des médecins, les intersyndicales souhaitent une meilleure prise en compte des gardes et des mesures permettant aux praticiens de "maîtriser" leur temps de travail. Elles réclament en outre que 20% du temps de travail soit réservé aux activités non postées auprès du patient, comme la recherche.

Côté rémunération, la "revalorisation substantielle de l'indemnité d'engagement de service public exclusif", ou encore de meilleurs salaires en début et en fin de carrière font également partie des doléances.

Une autre grève, à l'appel cette fois des cinq intersyndicales de PH, est d'ores et déjà prévue le 12 octobre.