Au cœur de la transition écologique des territoires, l’Ecologie Industrielle Territoriale (EIT) constitue un nouveau mode de développement économique et écologique. L’EIT vise à optimiser les flux de matières (eau, énergie, déchets) et répond parfaitement à l’enjeu majeur de diminution de la consommation de ressources (énergie, eau, matières premières). Elle se concrétise par la mise en commun volontaire de ressources par des acteurs économiques d’un territoire, en vue de les économiser ou d’en améliorer la productivité. Dans les faits, les déchets des uns peuvent servir de matières premières ou secondaires aux autres, la chaleur produite peut être réutilisée pour un autre usage.


Véritable pilier territorial de l’économie circulaire, l’EIT peut donc se concrétiser de multiples manières : partage d’infrastructures, d’équipements (réseaux de chaleur, outils ou espaces de production...), de services (gestion collective des déchets, plans de déplacements inter-entreprises...), de matières (rebut de production…). En résumé, « l’économie circulaire c’est le retour du bon sens » pour Thierry Laffont, directeur régional de l’Ademe.

Pour rappel l'économie circulaire désigne un concept économique qui s'inscrit dans le cadre du développement durable et qui s'inspire notamment des notions d'économie verte, d'économie de l'usage ou de l'économie de la fonctionnalité de l'économie de la performance et de l'écologie industrielle.

Afin de favoriser les expérimentations d’économie circulaire à l’échelle des territoires industriels, l’ADEME et la Provence-Alpes-Côte d'Azur ont lancé en avril 2015 un appel à projet. Les projets de Saint Laurent du Var et Bois de Grasse, financés par l’ADEME, la région PACA et la CCI Nice Côte d’Azur ont été retenus. Ils s’appuient notamment sur l'outil CCI basé sur un système de géolocalisation des entreprises et de quantification de leurs flux, qui permet d’identifier des synergies potentielles en matière d’échanges et de mutualisation.

Concrètement, un questionnaire a été soumis par la CCI Nice Côte d’Azur à 78 entreprises (soit 25% du Parc d’activités représentant 53% de la masse salariale) afin de connaître leurs attentes en matière d’aménagement, de service, de sécurité, de transport ou encore de signalétique. Les entreprises se sont montrées favorable à l’idée de faire connaissance et de mutualiser leurs équipements et services. La performance durable du parc d’activités en matière de gouvernance, cohérence de l’aménagement, protection de l’environnement et performance sociétale a également été analysée. Un plan d’actions sera présenté aux entreprises du Parc d’activités en novembre prochain lors de l’Assemblée Générale.

Un bilan sera dressé en 2018 afin de mesurer les avancées et les synergies crées, mais aussi identifier les freins.