Le sommet Climate Chance qui aura lieu à Nantes du 26 au 28 septembre 2016 souhaite devenir le rendez-vous majeur annuel des acteurs non-étatiques engagés pour le climat. Cet événement a été lancé officiellement lors de la COP 21 qui a eu lieu en décembre 2015 à Paris.

Lors de ce rendez-vous à Nantes, dans quelques jours, la société civile mondiale (associations, collectivités territoriales, organismes scientifiques, entreprises, citoyens) se réunira en faveur de l’élaboration d’actions concrètes contre le dérèglement climatique. Au cours de cet événement, un point sera fait sur les engagements d’ores et déjà pris par les Etats ainsi que sur l’état d’avancement des coalitions d’acteurs. L’objectif principal reste tout de même d’échanger sur les grandes actions émergentes afin de lutter contre le dérèglement climatique.

Le sommet mondial Climate Chance constitue le trait d’union entre la COP 21 de Paris et la COP 22 de Marrakech qui aura lieu dans deux mois au Maroc. Plus de cinquante pays seront représentés lors de la première édition de ce sommet à Nantes.

La maire de Nantes résume clairement en quoi consiste le Climate Chance, « c’est un sommet pour passer des engagements à la concrétisation ». L’accent est porté sur les échanges entre les différents acteurs de la société civile mondiale qui y participeront. L’objectif est de délivrer un message commun aux Etats quant aux actions à réaliser, et ce, à deux mois de la COP 22.

La ville de Nantes n’a pas été choisie au hasard pour accueillir cet évènement. En effet, capitale verte de l’Europe en 2013, présidente d’Eurocities, le réseau des 130 métropoles majeures européennes et porte-parole pour le climat du réseau Cités, Nantes fait figure de référence et d’exemple en termes de transition écologique et énergétique.

Toute la société civile est invitée à participer à l’évènement. Ainsi, ONG (organisations non gouvernementales), associations, syndicats, mais aussi collectivités, organismes publics, entreprises… se réuniront et échangeront sur les grandes questions et les actions à entreprendre contre le dérèglement climatique. Il s’agira de « la rencontre entre la société civile mondiale et la société civile locale ».

Cependant, il est important de préciser qu’il ne s’agira pas de décider. En effet, les acteurs non-étatiques ne décident pas. C’est la fonction légitime des Etats eux-mêmes. Les prochaines décisions seront prises à l’issue des échanges et des négociations entre Etats réunis à la COP 22 à Marrakech. Ainsi, le sommet Climate Chance fait office de « préparation » dans le but de donner une certaine dynamique qui jouera lors de la COP 22.

De façon plus concrète et pragmatique, intéressons-nous au programme du Climate Chance qui aura lieu du 26 au 28 septembre 2016.

Seront organisées tout d’abord six plénières qui rassembleront des personnalités telles que Ségolène Royal, ministre de l’écologie ou encore Hoesung Lee, le président du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Au cours de ces réunions seront abordées différentes thématiques allant du concept de ville durable, l’accès à l’énergie en Afrique en passant par les financements et la conférence Habitat III.

Par ailleurs, seize forums seront également organisés réunissant des coalitions thématiques dans le but de définir des feuilles de route d’ici 2018. En outre, 75 ateliers permettront de faire connaître de façon concrète les avancées et actions en place dans le monde. L’accent sera mis sur certains domaines. Il s’agira de focus sur l’énergie, les transports et la qualité de l’air dans l’idée de faire un point sur les actions déjà engagées. Les ateliers permettront également d’approfondir les connaissances sur les liens indissociables entre climat et développement, mais aussi sur les nouveaux cadres de la ville durable, le financement de l’action climatique, la mobilisation des acteurs locaux…

En conclusion, le sommet Climate Chance va devenir le rendez-vous régulier de l’ensemble des acteurs non-étatiques engagés dans la lutte contre le dérèglement climatique. Aucun acteur n’est mis de côté puisque les citoyens sont également appelés à participer à cet événement et à adopter de nouveaux comportements plus responsables et davantage respectueux de l’environnement dans leur quotidien.

Reste à retenir et à insister sur le fait que cet événement constitue le cadre de rencontre entre la société civile locale et la société civile internationale. Leurs échanges sont ainsi l’occasion de tirer les premiers enseignements des engagements pris par les Etats et de leurs premières réalisations concrètes dans le but de livrer un message commun de faire progresser la lutte contre le dérèglement climatique.