Le droit de l’Union européenne définit l’éco-conception comme étant « l’intégration des caractéristiques environnementales dans la conception du produit en vue d’améliorer la performance environnementale du produit tout au long de son cycle de vie» . Selon l’ADEME, l’éco-conception « vise, dès la conception d’un procédé, d’un bien ou d’un service, à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie en minimisant les impacts environnementaux».
Il ressort de ces définitions, que l’éco-conception est un élément essentiel de l’économie circulaire. Cela s’explique par le fait que la conception d’un produit présage l’intégralité de son cycle de vie. Dès lors, en prenant en compte les considérations environnementales d’un produit ou d’un service dès sa conception, il est possible de limiter l’impact de ce dernier sur l’environnement.
D’un point de vue normatif, l’éco-conception est consacrée au niveau européen par la directive du 6 juillet 2005 ainsi que par la directive du 21 octobre 2009 relative à l’éco-conception des produits liés à l’énergie. Par ailleurs, la série de normes ISO 14020 fixe les lignes directrice en la matière. La norme ISO 14020 définit les principes généraux qui s’appliquent en matière de communication environnementale. De cette norme, il en découle trois autres qui doivent être compatibles avec les principes établit par l’ISO 14020. Tout d’abord, la norme ISO 14021 :2016 porte sur les auto-déclarations environnementales, en déterminant, notamment, les termes couramment employés en matière environnementale. Ensuite, la norme ISO 14024:1999 reconnait les écolabels. Ces derniers constituent une garantie de la qualité écologique et d’usage d’un produit ou d’un service en fonction de critères basés sur l’analyse du cycle de vie d’un produit. Le règlement du Conseil européen du 23 mars 1992 établit un système d’attribution de label écologique. Parmi les labels existants, il est possible de citer le label « NF Environnement » ou encore le label « Ecolabel Européen ». Enfin, la norme ISO 14025 donne des indications sur les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service. Ces informations sont standardisées afin de permettre aux consommateurs d’effectuer une comparaison entre plusieurs produits ou services. Cependant, ces normes ne sont pas obligatoires et n’ont aucune valeur contraignante, ce qui, par conséquent, limite leur valeur.
Dans le code de l’environnement, la notion d’éco-conception n’est pas consacrée au niveau législatif. Néanmoins, elle est évoquée pour certaines filières notamment en matière, de pneumatiques et de déchets ménagers issus de produits chimiques. Dans ces deux exemples, il est fait référence à l’éco-conception dans le cadre des objectifs assignés aux éco-organismes. Il est énoncé qu’ « un arrêté […] précise les missions générales ainsi que les objectifs assignés aux éco-organismes […] en ce qui concerne […] : Les actions en matière d’écoconception liée à la fin de vie des produits visant à notamment réduire la teneur en substances nocives […], à faciliter leur traitement, et la quantité de déchets générés».