La durée de vie de plus en plus limitée des produits électroménagers du quotidien a fait émerger la notion d'obsolescence programmée. Cette durée de vie raccourcie est à l'origine d'une consommation toujours plus importante qui engendre une augmentation considérable des déchets d'équipements électriques et électroniques. Malgré la loi Macron, une enquête menée par la DGCCRF démontre que ce sujet est toujours d'actualité.

Le 8 septembre 2016, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a publié son rapport sur l'information des consommateurs en matière de garantie et de disponibilité des pièces détachées.
Cette enquête a été menée en 2015-2016. Elle s'inscrit dans la lignée des examens effectués en 2012-2013 dans le secteur de la vente.

Depuis le 1er mars 2015, tout consommateur doit être informé, dans les points de vente physiques au moment de l'achat du produit, de la durée pendant laquelle les pièces détachées sont mises à disposition sur le marché. Le but de cette mesure est de réduire l'obsolescence programmée, et in fine l'augmentation de déchets électroménagers, en encourageant la réparation des machines usagées.

Pour rappel, l'obsolescence programmée est définie comme l'ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise, notamment par la conception du produit, à raccourcir délibérément la durée de vie ou d'utilisation potentielle de ce produit afin d'en augmenter le taux de remplacement.

Cependant les distributeurs, selon l'enquête menée, n'appliquent guère cette obligation. En ce sens, l'enquête menée par la DGCCRF révèle que 126 établissement , soit près de 32% des établissements contrôlés, recelait des anomalies. Les contrôles ont débouché sur de nombreuses sanctions à savoir 154 avertissements réglementaires, 93 injonctions, 6 procès verbaux d'infractions et 16 procès-verbaux d'amendes administratives.

Léger progrès vers vers le respect de cette obligation, le groupement interprofessionnel des fabricants d'appareils d'équipements ménagers (GIFAM) a proposé un tableau présentant la plupart des marques du groupement. Si cette initiative mérite d'être saluée, ce tableau comporte plusieurs bémols.

Tout d'abord, il ne dispose d'aucune valeur contractuelle, les éléments sont donnés uniquement à titre indicatif. Le consommateur est d'ailleurs incité à vérifier les données transmises. La valeur indiquée est celle la plus couramment pratiquée par le fabricant.

Enfin, elle ne reflète donc pas la réalité de tous les produits, certaines dates pouvant être plus courtes que celles indiquées sur le document.