Il convient de rappeler qu’il ne s’agit pas d’un mode de traitement des déchets. En effet, le produit qui va être remanufacturé n’entre pas dans la catégorie des déchets. Cependant, il apparait évident que ce type de procédé évite que ces produits entrent dans le statut de déchets et donc qu’il fasse l’objet d’un traitement. Le remanufacturing correspond totalement aux valeurs véhiculées par l’économie circulaire car il permet de gérer les déchets en amont en les limitant.
Le marché mondial du remanufacturing s’élèverai à plus de 100 milliards d’euros. Désormais, le remanufacturing est réservé à certains secteurs, notamment automobile, équipement de chantier, transport ferroviaire.
Afin de pouvoir être remanufacturé, un produit doit répondre à trois critères. Tout d’abord, le produit comprenant la mention « échange standard » doit respecter les évolutions technologiques et réglementaires. Aujourd’hui, les évolutions technologiques sont rapides dès lors il peut parfois être complexe que le produit remanufacturé soit adapté ces évolutions, notamment en matière de téléphonie mobile Ensuite, la remise en état doit être simple. Enfin, le produit doit avoir une valeur élevée. En effet, il ne faut pas que l’action de remanufacturing ait une valeur plus élevée que le produit lui-même.
Ce procédé industriel comprend quatre étapes qui forment un processus circulaire. Il s’agit, de la remise à neuf des produits, de leur revente, de l’utilisation des produits et enfin de la collecte des produits usagés. L’étape relative à la remise en étape se divise elle-même en sous-étape.
En premier lieu, un tri est effectué parmi les produits usagés entre ceux pouvant être remanufacturé et les autres qui seront introduit dans le processus de traitement des déchets.
Ensuite, les produits retenus vont être démontés totalement ou partiellement.
A la suite du démontage, les pièces du produit vont être nettoyées, triées. Un contrôle est alors effectué, puis elles sont remises en état, en suivant les spécifications du produit.
Pour terminer, les pièces sont assemblées pour donner le nouveau produit. Lors de l’assemblage, des pièces neuves peuvent être utilisées si celles remises à neuf ne sont pas disponibles.

Source : Institut de l’économie circulaire « Remanufacturing : Une formidable opportunité pour la France industrielle de demain », Février 2016, p. 2
Le remanufacturing, bien que peu connu en France, a été développé par Ford depuis les années 1930 pour ses moteurs. Par la suite, Renault remanufacture ses pièces mécaniques depuis 1949. C’est donc le secteur automobile qui a généralisé ce procédé.
Nissan a mis en place un programme d’échange standard. Le but d’un tel programme pour l’entreprise est d’offrir aux clients des pièces à un prix moindre que celui des pièces neuves, afin d’élever le taux de rétention des clients. En effet, le constat est qu’après la période de garantie contractuelle, le client a tendance à quitter le réseau Nissan au profit de réparateur indépendant. Cela résulte du fait que le coût des pièces est généralement assez élevé.
Face à cela, Nissan a donc mis en place une gamme alternative de pièces de rechanges. Ces dernières sont garanties comme étant de même qualité, de même garantie, à un prix réduit d’en moyenne 40% ( Source : Nissan Guide, CRE Programme d’échange standard) et respectueuses de l’environnement.
Les pièces échanges standard Nissan sont réusinées par des fournisseurs approuvés, puis testées de la même façon que les pièces d’origine. De plus, l’intérêt pour le client est que les pièces remanufacturées bénéficient de la garantie classique Nissan pour les pièces.
Afin de garantir l’approvisionnement en pièces pouvant être remanufacturées, Nissan demande à ses concessionnaires de lui retourner les carcasses de véhicules. L’ensemble des acteurs doit être impliqué pour que cette logistique en boucle fermée fonctionne.
Pour l’entreprise Nissan, les pièces concernées par ce programme sont les démarreurs, les turbocompresseurs, les compresseurs d’air, les moteurs de la marque Nissan ou de l’alliance Renault-Nissan, les transmissions, les injecteurs, les alternateurs, les boitiers de direction, les arbres de transmissions, les filtres à particules diesel, les pompes à injection
Le recours aux pièces échange standard Nissan permet aux Concessionnaires du réseau de la marque d’effectuer des bénéfices en s’ouvrant à de nouvelles opportunités d’affaires, mais également d’avoir une méthode de traitement des pièces usagées en ligne avec la volonté de développement de l’économie circulaire. Pour les clients, ce programme garantit des économies tout en maintenant une qualité dans la réparation. De plus, cela permet aux clients d’opter pour un choix écologique.