Le 3 septembre 2016, le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale chinoise a ratifié l’accord mondial sur le climat – l’accord de Paris - signé le 22 avril 2016 à New York par les représentants du gouvernement chinois. Cette décision prise avant le sommet du G20 montre au monde la détermination de la Chine à lutter contre le changement climatique.

L’accord de Paris est l’accord mondial sur le climat conclu à l’issue de la COP21 pour remplacer le protocole de Kyoto dans la lutte contre le changement climatique. L’accord a été signé par 180 pays, chacun d'entre eux doit ensuite faire ratifier le texte à sa façon, par un vote au Parlement ou par décret. Le traité ne prendra effet que si au moins 55 pays mènent à bien ce processus. Ils doivent représenter également plus de 55% des émissions de CO2.

L’objectif de l’ONU est toujours de faire valider l’accord de Paris dans l’année 2016. Mais jusqu’à présent, il n’y a que 24 pays qui ont ratifié cet accord, principalement des pays autour du pacifique-sud et des pays d’Amérique centrale, qui représentent à peine plus de 1% des émissions de CO2 mais aucun des 5 premiers pollueurs: la Chine, les Etats-Unis, l'Inde, la Russie, le Japon. Afin d’atteindre l’objectif de 55% des émissions, l’engagement de la Chine et des Etats-Unis est primordial. Par ailleurs, l’engagement de la Russie (3ème pays), de l’Inde (4ème), du Japon (5ème) et des pays membres de l’UE retiennent également l’attention du monde entier.

Le G20 aura lieu le 4 septembre 2016 dans la ville chinoise d’Hangzhou. Le président chinois XI Jinping et le président américain Barack Obama, se sont rencontrés la veille du sommet du G20. Ils se sont mis d’accord sur le processus de ratification de l’accord de Paris. En présence de Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU, la Chine a ratifié ce samedi l'accord mondial sur le climat conclu en décembre à Paris, en conclusion de la COP21.

Ces annonces entre les deux pays les plus pollueurs de la planète devraient accélérer la mise en application de l’accord de Paris. Elles permettent également à la Chine de s'affirmer comme un leader responsable dans un monde troublé et à Barack Obama, le président américain, de «verdir» son bilan. Cette décision permet aussi à la Chine de changer le thème des discussions du G20 afin d’aborder désormais des problématiques plus économiques. Elle espère aussi reléguer au second plan les tensions territoriales avec de nombreux voisins en mer de Chine méridionale.

La Chine, deuxième économie mondiale et premier pollueur de la planète, a promis de moderniser d’ici 2020 ses centrales au charbon afin de diminuer leurs émissions polluantes de 60%. Mais le pays tire 70% de son électricité du charbon. Il est en effet responsable de 24% des émissions mondiales de CO2, devant les Etats-Unis (près de 18%). La transformation du modèle énergétique reste toujours un grand enjeu pour la Chine : le pays ambitionnant de devenir un véritable modèle écologique.