Depuis la réapparition du loup en 1992 en France, dans le but de joindre la protection de l’espèce et le maintien des activités de l’élevage, les ministres chargés de l’environnement et de l’agriculture mettent en place des moyens en vue d’assister les éleveurs dans l’instauration des mécanismes de protection des troupeaux domestiques et indemniser les dommages pour lesquels la responsabilité du loup n’est pas écartée.
En complément de cette assistance, dans le cadre des grands principes défini par le plan national loup pour la période 2013-2017, il est possible de déroger à la protection du loup en procédant à leur élimination ou aux tirs de spécimens de loups.
Pour ce faire un arrêté pris par le ministère en charge de l’environnement et de l’agriculture autorise la destruction de deux loups supplémentaires notamment les canis lupus d’ici le 30 Juin prochain.
Ces deux loups s’ajoutent aux 36 spécimens dont la destruction avait déjà été autorisée pour la période 2015-2016. Dans un premier temps, le gouvernement avait exprimé sa volonté d’abattre six loups supplémentaires d’ici fin juin. Ces six loups supplémentaires ne pourront être abattus que par des tirs de défense et sur autorisation préfectorale.
Présentement 34 loups sur les 36 pour la période ont été éliminés, même si depuis le 23 Décembre 2015, les préfets ont suspendu toutes les autorisations des tirs de prélèvement.
Mais la consultation sur ce projet d’arrêté a reçu un avis négatif du Conseil National de Protection de la Nature le 9 Février 2016 et provoqué l’opposition de plusieurs associations de protection de l’Environnement telles que Cap Loup, France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, la Ligue pour la Protection des Oiseaux, qui s’est matérialisée par un recours devant le Conseil d’Etat contre les deux arrêtés de Juin 2015 portant sur la régulation de Canis Lupus dont l’un fixait le quota initial à 36 loups.
Par la suite le ministère de l’environnement a soumis un projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2016-2017. Comme l’année dernière ce texte fixe ce nombre à 36 avec un premier plafond de 27 loups à ne pas dépasser avant le 30 Septembre 2016. Il prévoit que lorsque le nombre de 23 loups détruits est atteint avant cette date, ou le nombre de 32 avant le 30 juin 2017, seuls les tirs de défense pourront être autorisés.