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Image aérienne de la marée noire


L’entreprise pétrolière BP a déclaré qu’entre 1000 et 5000 barils de pétrole se sont rependu dans le Golfe du Mexique suite à la pire catastrophe naturelle que les Etats-Unis ait connu « Deep Horizon oil spill » (d’autres sources estiment que les quantités déversées sont 10 fois supérieures à celle annoncée).

Cet évènement malheureux a provoqué une marée noire gigantesque sur les côtes de la Floride, de la Louisiane, du Mississipi et de l’Alabama car il aura fallu 87 jours à l’entreprise BP pour colmater la brèche qui laissait le pétrole se déverser dans l’océan.

Cet accord contracté entre BP et ses actionnaires devrait être mis en place cette année et fait suite à une véritable bataille judiciaire qui a débuté lorsqu’un juge de Houston a jugé, peu de temps après la catastrophe naturelle, que les actionnaires de BP pouvaient poursuivre l’entreprise en justice.

Pourquoi une telle décision ? Il s’avèrerait que BP a fortement sous-estimé, dans ses déclaration publiques, la quantité de pétrole déversée dans le Golfe du Mexique, ayant pour conséquence de baisser la valeur des titres de l’entreprise, préjudiciable pour les actionnaires.

Cet accord a été par ailleurs plus limité que prévu. En effet, il se base sur l’influence des déclarations publiques faites par BP sur la valeur des titres de celle-ci. Or, une décision antérieure d’un « US district judge » Keith Ellison avait limité le nombre de déclaration pouvant être pris en compte pour calculer l’impact sur la valeur des titres.

En 2012 déjà, l’entreprise BP avait déboursé la somme de 525 millions de dollars dans un accord avec le « Securities and Exchange Commission » (SEC) pour avoir trompé les investisseurs et les actionnaires concernant l’ampleur de la catastrophe pétrolière. Le SEC est un organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers, similaire à l’Autorité des Marchés Financiers en France.

A ce jour, BP a dépensé plus de 56 milliards de dollars pour couvrir les coûts découlant des accords transactionnels, des amendes et de la dépollution du littoral.

Cette somme prend en compte 4 milliards concernant les condamnations criminelles, 12,9 milliards concernant les préjudices causés aux personnes privés, 14 milliards alloués aux diverses dépollutions et enfin 18,7 milliards dans des accords avec le gouvernant américain pour les atteintes causées à l’environnement.