Aujourd’hui, la lutte contre le réchauffement climatique et des émissions du gaz à effet de serre met davantage l’accent sur le développement des parcs éoliens et solaires. Toutefois, l’hydroélectricité reste la première des énergies vertes, assurant ainsi environ 16% de la production électrique mondiale.

Force est de constater que depuis 2014, les investissements dans les énergies nouvelles ont été multiplié par cinq. Cependant, une source d’énergie hybride se démarque notablement, celle des énergies marines renouvelables (EMR).

Les atouts des EMR au service de la transition énergétique:

Aujourd’hui, le nouveau pari à tenir est celui d’inventer de nouvelles sources d’énergies durables permettant de répondre aux exigences du développement économique à la fois pérenne et éco-responsable.

Bien que s’agissant d’équipements flexibles, intrinsèquement soumis aux aléas climatiques, les énergies marines font le consensus parmi les opérateurs comme EDF, Engie ou encore Voltalia.

Partout à travers le monde, le corps des ingénieurs tentent de trouver des innovations technologiques permettant d’exploiter l’extraordinaire potentiel énergétique des mers, potentiel qui, est estimé entre 20 000 et 90 000 TWh au niveau mondial selon l’Agence Internationale de l’Energie.

Bien que des technologies foisonnent déjà (éolien offshore, osmotique, éolien flottant, …), et que des sites d’essais et des projets d’installations se multiplient à l’échelle mondiale, le potentiel mondial et européen des énergies marines restent encore à développer.

En effet dans les prochaines décennies, les sources d’énergies fossiles vont inéluctablement s’épuiser, et manifestement les EMR sont donc un secteur d’avenir. Selon une études, les EMR devraient représenter environ 15% du mix énergétique européen d’ici 2025, soit un marché annuel de 15 milliards d’euros et un gisement de plus de 470 000 emplois d’ici 2050.

L’Hexagone face aux EMR:

Aujourd’hui, loin derrière la Norvège, leader européen pour l’énergie hydraulique; l’Hexagone se place favorablement au développement des perspectives qu’offrent les EMR, et ce, à double titre:

D’une part, du fait de notre potentiel géographique. En effet, la France possède plus de 12 millions de km² de côtes réparties sur ses 4 façades maritimes, ce qui en fait le 2ème domaine maritime au niveau mondial; ainsi que des zones portuaires facilitant l’installation d’infrastructures industrielles.

D’autre part, cela s’explique par nos capacités industrielles et d’expertises en matière énergétique et maritime, incontestablement reconnu dans le monde entier.

Ainsi, au regard de l’ensemble des atouts naturels et structurels présents sur le territoire national, le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) a conclu en 2009 que les EMR sont assurément la filière industrielle stratégique de la croissance verte pour l’Hexagone.

Pour faire face aux défis énergétiques de demain, des initiatives coordonnées et constructives permettent aujourd’hui à la France de contribuer de manière significative à l’industrialisation des technologies EMR, via de nombreux projets d’installations de parcs, fermes-pilotes ou sites d’essais au large de nos côtes. Six zones d’éolien offshore devraient ainsi voir le jour dans les prochaines années.

Par ailleurs, lors d’une visite à Brest le 13 mai dernier pour voir, l’hydrolienne d’EDF et DCNS qui sera immergé à Bréhat, Ségolène Royal a annoncé l’avancement des calendriers pour les énergies marines renouvelables dans l'hydrolien et l'éolien flottant, engageant la procédure immédiatement. En effet, la ministre de l’Environnement s’est engagée à ce que les résultats de l'appel à manifestation d'intérêt pour la réalisation de fermes-pilotes éoliennes flottantes seront annoncés dès juillet prochain.

En conclusion, la filière des EMR est sans conteste un secteur d’avenir au service de la transition énergétique, créateur de croissance et d’emplois durables, et la France a cette fois-ci toutes les cartes en main pour tirer son épingle du jeu…