Récemment, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie a affirmé que le photovoltaïque serait un moyen efficace afin de satisfaire la demande d’électricité. Cependant, cette dernière va exposer certaines consignes afin de palier à diverses faiblesses.

L’ADEME, lors d’un avis rendu en 2013, avait déjà vanté les mérites du photovoltaïque en considérant que l’énergie solaire devait impérativement intégrer les politiques énergétiques durables. Cette idée a été réaffirmée dans un nouvel avis rendu en avril 2016.

L’énergie solaire photovoltaïque a pour but de convertir le rayonnement solaire en électricité via des modules photovoltaïques. Cette électricité peut être ensuite injectée sur les réseaux électriques ou bien consommée localement. L’objectif de la France est de parvenir en 2020 à une capacité photovoltaïque installée de 5 400 MW. Cet objectif s’inscrit dans les dispositions de la Directive Européenne sur les Energies Renouvelables.

Néanmoins, il convient de préciser que le coût de production reste encore onéreux malgré la diminution continue du prix des systèmes photovoltaïques. Selon l’ADEME, « la filière progresse régulièrement et rapidement en termes d’efficacité et de baisse des coûts grâce aux efforts de recherche et aux retours d’expérience du marché ». L’objectif est de diminuer ces coûts de 35% d’ici 2015. Pour cela, l’ADEME recommande une politique de soutien transitoire entre 2016 et 2020, il est cependant, nécessaire de rendre plus clairs les objectifs des deux outils qui sont la contribution au service public de l’électricité et dispositifs fiscaux.

La plus grande réserve que souligne l’ADEME est le caractère variable de la production de l’énergie solaire photovoltaïque ce qui a pour résultat un réseau de distribution disparate en fonction des régions. L’ADEME encourage alors la réalisation de travaux sur les réseaux et systèmes électriques intelligents. En effet, les partenaires de GreenLys ont créé des outils afin de mieux intégrer les énergies renouvelables, pour ce faire des tests en grandeur nature de gestion intelligente du réseau électriques ont été réalisés à Lyon et Grenoble.

La seconde réserve émise par l’ADEME est la nécessité de prendre en compte les impacts environnementaux que l’utilisation du photovoltaïque pourrait engendrer. Les différents impacts environnementaux résulteraient de la fabrication de cellules. Pour prévenir ces impacts environnementaux, l’ADEME contribue aux travaux européens concernant l’élaboration d’un écolabel qui permettra de favoriser les modules photovoltaïques éco-conçus. L’occupation des sols constitue une autre contrainte environnementale puisque la création de centrales au sol augmente. Pour cela, il convient de favoriser l’exploitation des grandes toitures (entrepôts, bâtiments industriels par exemple).

Un premier colloque national relatif à l’autoconsommation photovoltaïque aura lieu le 25 mai 2016. Ce colloque aura pour objectif de répondre à diverses questions comme celles par exemple relatives au marché de l’autoconsommation photovoltaïque, aux opportunités nouvelles pour les entreprises du solaire, du bâtiment et de l’énergie locale.