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Pour contenir le phénomène de réchauffement climatique à 2°C comme prévu par les 195 nations réunies à la COP 21, l’utilisation des combustibles fossiles doit être divisée par deux.

Le chercheur Joeri Rogelj, membre de l’« International Institute for Applied Systems Analysis » en Autriche déclare pour « Nature Climate Change » que les précédentes estimations visant à établir le seuil acceptable d’émission de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ne sont pas bonnes car elles sont beaucoup trop généreuses.

Le seuil était estimé à 2.360 milliard de tonnes jusqu’à aujourd’hui, il serrait plutôt de 1.240 milliard si l’on ne souhaite pas dépasser les 2°C d’augmentation de température par rapport à l’époque préindustrielle.

Concrètement, la « UN Framework Convention on Climate Change summit » de Paris a conclu un seuil « bien moindre » à 2°C, étant tenu compte des prédictions menaçantes avec pour exemple celle qui affirme qu’avec une telle température planétaire, le niveau des mers augmenterai assez pour submerger de nombreuses iles habitées.

L’article du « Nature Climate Change » est une réitération d’un problème connu depuis des dizaines d’années. La quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère est lié à la température à la surface de la terre et, plus cette quantité augmente, plus c’est également le cas pour la température.

L’exploitation globale et à grande échelle des énergies fossiles a conduit à une expansion de l’agriculture, à la croissance de l’économie, à une septuple croissance de la population humaine, à une augmentation du niveau de la mer de 14 centimètres et à une augmentation de la température d’1°C.

Pour annihiler cette augmentation de 3°C et celle de la mer de plus d’1 mètre, l’Homme doit réduire ses émissions issues des énergies fossiles, et le calcul du seuil d’émission à ne pas dépasser est complexe.

Le « Global carbon budget » représente la balance entre ce que les animaux émettent – dans ce contexte, le mot animal comprend les hommes avec les voitures, les avions et les usines – et ce que les plantes ainsi que les algues peuvent absorber. Le calcul est perturbé par des incertitudes concernant les forets, les prairies et les océans.

Il existe un consensus sur le fait qu’un seuil d’émission de 590 milliards de tonnes permettait de conserver une augmentation de température acceptable pour la planète.

Le Docteur Rogelj affirme que « dans le but d’avoir une chance raisonnable de conserver un réchauffement climatique inférieur à 2°C, nous pouvons uniquement émettre un certain montant de dioxyde de carbone ». Ce montant représente notre « budget carbone ».

« Cela a été découvert et compris depuis plusieurs dizaines d’années et le concept est bien acquis, mais beaucoup de facteur peuvent mener à un budget carbone plus ou moins important. Le but des scientifiques est de faire comprendre le concept aux politiciens et au public.

L’étude scientifique montre que « dans certain cas, le budget carbone a été surestimé de plus de 50%, voir 200% ». « Au final, la différence résultant de cette erreur peut s’élever a plus de 1000 milliards de tonnes de dioxyde de carbone ».

Cette étude s’est également intéressée aux raisons qui ont amené à avoir un seuil erroné et qui variait autant durant sur le temps.