Ce vendredi 4 mars 2016 a eu lieu à Bruxelles le premier Conseil des ministres européens de l’Environnement de l’année 2016. A cette occasion, la ministre française de l’environnement, Ségolène Royal, présidente de la COP 21 qui a eu lieu en décembre 2015, a appelé ses homologues européens à poursuivre la dynamique de l’événement de Paris aussi bien dans leurs pays respectifs qu’à l’échelle communautaire afin de servir au mieux l’objectif général d’harmonisation des législations.

La ministre de l’environnement insiste sur quatre objectifs majeurs dans le but d’avancer dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

En effet, elle invite, tout d’abord, l’ensemble des Etats membres à participer à la cérémonie de signature de ce dernier, prévue le 22 avril 2016 à New York dans un souci de lancer la procédure de ratification du texte dans les plus brefs délais.

Au niveau national, la procédure de ratification de l’Accord de Paris est aujourd’hui engagée et le projet de loi sera présenté au Conseil des Ministres le mercredi 9 mars 2016 dans l’objectif d’achever le processus cet été. La ministre de l’environnement a insisté sur le symbole que constituerait le lancement de toutes les procédures de ratification pendant le mois de mars dans le but de l’annoncer solennellement à New-York en avril prochain. L’accent a donc été mis sur la dynamique instaurée par la COP 21 ainsi que sur la nécessité de poursuivre la démarche rapidement et efficacement.
Par ailleurs, Ségolène Royal appelle également le Conseil européen à clarifier le calendrier de la mise en œuvre de l’Accord de Paris dans un souci de continuité suite à la COP 21. Selon la ministre de l’environnement, le Conseil européen des 17 et 18 mars prochain doit être l’occasion de « montrer le leadership européen sur l’ambition climatique ».

En outre, à New York, le 22 avril prochain, sera également réuni par la Banque mondiale, le panel de haut niveau sur le prix du carbone. A ce titre, la ministre de l’environnement a appelé à ce que l’Europe s’engage sur le prix du carbone avec notamment la mise en place d’un corridor de prix sur le marché carbone européen, de mesures destinées à lutter contre les délocalisations et les fuites de carbone qui les accompagnent ainsi que l’assurance que les quotas gratuits ne soient réservés qu’aux secteurs les plus performants et les plus exposés. Une telle politique permettrait notamment de favoriser les investissements industriels bas-carbone tout en réduisant le coût du soutien à l’exploitation d’énergies renouvelables.

Enfin, au cours du Conseil du 4 mars dernier, la ministre de l’environnement a rappelé le devoir de l’Europe de participer activement à l’aide au développement climatique notamment via le déploiement des énergies renouvelables en Afrique. Selon Ségolène Royal, « agir pour la justice climatique, c’est aussi agir pour la stabilité en diminuant les migrations climatiques grâce à l’accès au développement et à la sécurité alimentaire et sanitaire ».