La criminalité liée aux espèces sauvages n’a cessé d’augmenter, elle se situerait entre 8 et 20 milliards d’euros par an. L’Union européenne s’est alors mobilisée face au trafic d’espèces sauvages protégées. Pour combattre cela, la Commission européenne a lancé un plan d’actions de l’Union Européenne contre le trafic d’espèces sauvages.

Les règles en matière de commerce des espèces sauvages au niveau de l’Union Européenne et au niveau international apparaissent suffisantes en théorie, néanmoins en pratique, d’importantes disparités sont visibles entre les Etats membres de l’Union Européenne, concernant leur mise en œuvre et le contrôle de leur application. Ce qui a pour conséquence, l’existence de failles qui profitent aux groupes criminels organisés.

Pour pallier à ces difficultés, la Commission européenne a adopté le vendredi 26 février 2016 un plan d’actions dont l’objectif est de lutter contre le trafic d’espèces sauvages. Ce trafic fait l’objet d’une criminalité de plus en plus lucrative, organisée dans le monde.

Ce plan d’actions est composé de trente-deux mesures et est axé sur trois priorités :

Tout d’abord l’objectif est de prévenir le trafic en réduisant l’offre et la demande de produits illicites issus d’espèces sauvages. La Commission européenne présentera d’ici fin 2016, des lignes directrices notamment pour suspendre l’exportation d’objets en ivoire anciens en provenance de l’Union Européenne et veillera à ce que ce marché fasse l’objet d’un contrôle strict de la part des Etats membres.

De plus, ce plan d’actions prévoit aussi de lutter contre la criminalité organisée et cela en procédant à un renforcement de la coopération entre les services répressifs compétents, tels qu’Europol et Eurojust. En effet, cela permettra d’améliorer de façon significative l’efficacité des contrôles et de la répression dans les affaires revêtant une dimension transfrontière. L’objectif est le réexamen de l’ensemble des législations nationales pour positionner ce commerce au rang d’infraction grave dans l’ensemble de l’Europe, passible d’au moins quatre ans de prison.

Enfin, il vise à renforcer la coopération entre les pays d’origine, de destination et de transit, par le biais notamment, d’un appui financier aux communautés rurales vivant dans les zones où les animaux alimentant les trafics sont prélevés. Les mesures prises dans ce plan d’actions prévoient aussi un soutien financier pour aider les pays d’origine à renforcer l’application de la législation. En outre, le trafic d’espèces sauvages figurera dans le programme d’actions diplomatiques de l’Union Européenne.

La Commission européenne procèdera à une évaluation de la législation de l’Union Européenne dans le domaine de la criminalité environnementale mais aussi celle liée aux espèces sauvages pour ainsi déterminer si elle est adaptée à sa finalité.