Aux États-Unis, la sénatrice démocrate Carolyn Maloney, surnommée "Mrs Tampon", défend un projet de loi pour obliger les fabricants à dévoiler la composition des tampons et autres serviette hygiéniques, suite à la mort d'une femme.

Le blanchiment au chlore des ces produits hygiéniques laisse des résidus de dioxine, un polluant très persistant dans l’environnement et présentant une toxicité potentielle élevée pour la santé humaine. Il pénètre dans les muqueuses et finit par s'accumuler dans le corps. Les lobbys autour de cette industrie sont tellement importants que les ingrédients réels continuent à être cachés. En France, 6 millions de femme sont en âge d'avoir leurs règles. Au rythme d'une fois tous les 28 jours, une femme utilise au cours de sa vie en moyenne 11.000 tampons ou serviettes. Cependant, les marques n'ont aucune obligation de mentionner les substances qu'elles utilisent pour leur fabrication.

Pour limiter au maximum notre exposition à ces substances toxiques, des doses admissibles pour l’homme ont été établies, exprimées en Equivalent Toxiques. L’OMS préconise une dose maximale de 10 picogrammes TEQ de dioxines par kilogrammes et par jour.

Cette valeur est néanmoins fortement contestée. Dans un rapport provisoire, l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA) proposait de diviser cette valeur par 1000. Comme les serviettes hygiéniques, de nombreux produit de consommation quotidien contiennent de la dioxine sans indication de composition.

En France, la valeur médiane quotidienne pour la population adulte est de 1,3 pg TEQ/kg de poids corporel. Mais certains reçoivent jusqu'à 2,6 pg/TEQ/kg. Si l'on prend en compte l'exposition aux polychlorobiphényles (PCB), des composés proches des dioxines, chaque Français recevrait environ 2 pg TEQ/kg/jour. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que la dose journalière admissible ne doit pas dépasser 4 pg TEQ/kg/j. Le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France estime qu'une exposition journalière comprise entre 1 et 10 pg TEQ/kg ne donne pas de marge de sécurité suffisante pour exclure tout risque pour certains segments de la population.




Sources

http://environnement.doctissimo.fr/
http://www.nutranews.org/
http://www.metronews.fr/