
Réflexion sur les conditions de travail et de sécurité des travailleurs chinois dans la structure de chemins de fer
Par B Z
Posté le: 12/09/2015 11:48
Les conditions de travail et de sécurité des travailleurs chinois font l’objet souvent d’un grand débat. Ceci constitue également aujourd’hui un grand obstacle pour certain nombre des entreprises étrangères qui ont envie de construire leur marché sur le territoire chinois, ils sont bloqués pour des raisons de santé. Le gouvernement chinois a lancé de nombreux programmes en vue de régler le problème de l’environnement et la situation est depuis ces dernières années améliorée. Cependant, la situation des conditions de travail et de sécurité demeure un sujet sensible et problématique.
En Chine, les conditions de travail et de sécurité pour les travailleurs chinois sont définies par le droit commun, à savoir le Droit du travail de la République populaire de Chine (RPC). Mais il existe également deux autres règlements spécifiques qui régissent particulièrement les conditions de travail et de sécurité des salariés dans la structure de chemins de fer en Chine. Ce sont le règlement sur la surveillance des conditions de travail et le règlement de gestion sur la sécurité ferroviaire. Ces trois textes juridiques constituent la base du système de protection des travailleurs.
A part les textes juridiques, certaines institutions administratives ont été également mises en place en Chine en vue de mieux gérer les conditions de travail des cheminots et de les protéger contre les risques professionnels.
Au niveau de la protection sociale des travailleurs chinois dans la structure de chemins de fer, il s’agit d’une organisation syndicale appelée « Fédération nationale des chemins de fer de Chine » qui en est chargée. Les travailleurs auront le droit de participer et organiser des syndicats, conformément à la loi.
Mise en place depuis 2004 après trente ans de développement rapide du réseau ferrés nationaux, l’industrie de grande vitesse ferroviaire en Chine a connu un grand développement. Cependant, malgré le fait que le droit du travail de la RPC fixe les obligations de l’employeur vis-à-vis des salariés et le droit de choisir librement le syndicat pour être représenté, la liberté d’association, les négociations collectives et le dialogue social sont totalement absents.
De plus, les heures supplémentaires dépassaient largement le plafond fixé par le droit du travail chinois. Par exemple, le nombre d’heures hebdomadaires était en général de 60 heures par semaine et pouvait s’élever parfois jusqu’à 80 heures hebdomadaires, alors que le droit du travail chinois prévoit un maximum de 40 heures par semaine et 36 heures supplémentaires par mois.
La manière de gérer des accidents graves des travailleurs constitue un autre obstacle à la gestion des risques professionnels. L’opacité de l’administration par les directeurs dans les entreprisses fait toujours l’objet de critiques. En cas d’accidents, suivre le processus du traitement des incidents de sécurité est souvent difficile pour les travailleurs concernés. Les informations importantes ne sont toujours pas à la disposition des salariés.
Néanmoins, ces dernières années, la Chine a adopté une série de lois visant à améliorer la protection des droits des travailleurs, notamment en ce qui concerne les heures de travail, les contrats de travail écrits, les procédures de règlement des conflits relatives à la médiation du travail et la sécurité sociale.
Par ailleurs, l’influence des entreprises multinationales qui s’approvisionnent en Chine est considérable sur la situation des travailleurs chinois, ainsi ces derniers sont de plus en plus pris conscience de leurs droits. En réponse à la stratégie nationale de « Go out policy » dont le transfert des savoir-faire et des valeurs chinoises, le Gouvernement chinois attache de plus en plus de l’importance à la protection des droits des travailleurs, et tente d’améliorer leurs conditions de travail.