Le tarif d’achat pour les énergies marines de l’ordre 163 € par MWh se révèle insuffisant. D’après le rapport sur les énergies marines de mars 2013, les acteurs du secteur considèrent comme appropriés les tarifs allant de 250 à 400€ MWh, couplés éventuellement de subventions. Ainsi, pour encourager le développement de l’énergie hydrolienne, le gouvernement a mis en place des appels à manifestation d’intérêt et des appels d’offres.

1. Les appels à manifestation d’intérêt

Dans le cadre du Programme d’Investissement d’avenir, le gouvernement a lancé un appel d’offres à manifestations d’intérêt (appelé AMI) sur les énergies marines renouvelables. L’objectif est d’encourager l’innovation dans des secteurs tels que l’énergie hydrolienne, l’éolien flottant, l’énergie houlomotrice et l’énergie thermique des mers. Ainsi, pour le compte de l’Etat, l’Ademe en tant qu’opérateur a lancé le 13 mai 2013, un second AMI qui clôtura le 31 octobre 2013, le premier ayant état lancé en 2009. Il s’agit d’offrir un soutien financier aux projets de recherche et plus précisément s’agissant, notamment, de la filière hydrolienne d’accompagner les projets « de briques technologiques » c’est-à-dire des éléments qui sont indispensables au déploiement à grande échelle des énergies marines. Ils peuvent être communs à différentes filières d’énergies marines renouvelables. Cette aide vise en priorité les projets dont le montant total des dépenses est supérieur à deux millions d’euros. Ils sont également sélectionnés sur la base d’autres critères tels que leur contenu innovant, leur qualité économique et financière et leurs impacts sociaux notamment en termes d’emplois. Enfin, l’ADEME précise que les projets devront en principe collaboratifs. Elle recommande la préparation le plus tôt possible d’un accord de consortium voire la création d’une société de projet. De plus, elle conseille un nombre de partenaires maximal de dix partenaires. Ainsi, si d’autres partenaires s’avèrent nécessaires, ils pourront être associés en sous-traitance.

2. Les appels d’offres

D’après le rapport de mars 2013 sur les énergies marines réalisé par les ministères de l’énergie, des transports et du redressement productif, des appels d’offres devraient être lancés en 2015 ou 2016. L’appel d’offres présente à l’Etat l’avantage à la fois de pouvoir imposer les zones d’implantation des germes hydrolienne mais également de résoudre le problème du tarif d’achat. Les appels d’offres seront pilotés par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE).