Certaines entreprises décident de faire preuve de responsabilité environnementale à travers leurs produits et leurs actes. Ces démarches s’inscrivent dans une volonté de prise en compte des attentes et exigences des consommateurs, mais aussi de l’ensemble des parties prenantes telles que les assurances ou encore les banques. Ces acteurs confèrent aujourd’hui une valeur prépondérante aux caractères environnementaux des produits, services et plus généralement à la performance environnementale de l’entreprise.

Ces entreprises sont conscientes qu’il est nécessaire de protéger leurs salariés face à la multitude des produits qu’ils traitent ainsi que les consommateurs.

Qu’en est-il des possibilités de démarches environnementales pour les marques de cosmétiques ?

Il est important que l’utilisateur de produit cosmétique se renseigne sur les exigences que la marque s’impose à elle-même. D’autant qu’il n’existe aucune autorisation préalable de mise sur le marché pour les produits cosmétiques.

1. L’engagement qualité

ISO 9001 : La traçabilité, la qualité et l’écoute client doivent être les mots d’ordre de ces entreprises. C’est ainsi qu’elles peuvent se tourner vers des démarches de certification, entre autre sur la base du référentiel de management de la qualité ISO 9001 (qui repose notamment sur la motivation et l’engagement de la direction). Cette norme aide à s’assurer que les clients obtiennent des produits et des services uniformes et de bonne qualité. Précisément, la norme ISO 9001:2008 est la norme qui fournit un ensemble d'exigences normalisées pour un système de management de la qualité, indépendamment du domaine d'activité et de la taille de l'organisme utilisateur, et qu'il soit dans le secteur privé ou dans le secteur public.

La norme OHSAS 18001 : il s’agit d’une norme qui permet aux chefs d'entreprise de suivre la règlementation en termes de santé et de sécurité des salariés : étude des risques chimiques, évaluation des risques professionnels, document unique.

Les réclamations clients : Il est primordial que les réclamations clients fassent l’objet d’un enregistrement au travers de fiches de non-conformité ce qui permet ainsi d’en garantir l’analyse complète afin d’apporter la solution que pourrait nécessiter le problème rencontré et surtout éviter qu’il ne se reproduise. Car certes la satisfaction du client est nécessairement une composante essentielle du Système Management Qualité, mais la santé du client et la qualité du produit doit primer ainsi que sa conformité aux différents règlements. Chaque consommateur peut également signaler tout effet indésirable dont il est victime, directement à l'Afssaps, via un formulaire de déclaration disponible sur le site de l'Agence.

2. L’engagement environnemental

Dans le cadre de leurs actions développement durable, ces entreprises s'engagent le plus souvent tout particulièrement pour l'environnement.

ISO 14001 : La norme internationale ISO 14001 a été rédigée en septembre 1996 sous l'égide de l’ISO. Elle prescrit les exigences relatives à un système de management environnemental (S.M.E.) permettant à un organisme de formuler une politique et des objectifs prenant en compte les exigences législatives et les informations relatives aux impacts environnementaux significatifs. Ces entreprises de cosmétiques ont donc tout intérêt à tenter d’adhérer à l’ISO 14001 : l'objectif de cette certification est ainsi d'atteindre un bon niveau de performance environnementale, maîtriser les impacts de leurs activités, produits et services sur l'environnement. Elle repose sur le principe d'amélioration continue de la performance environnementale par la maîtrise des impacts liés à l'activité de l'entreprise.

Le tri des déchets : c’est un moyen de se soucier de l’environnement. Ces entreprises sont concernés pour le tri des déchets dangereux et doivent donc s’imposer une rigueur (déchets souillés, emballages vides souillés, produits utilisés, etc.).

Le référentiel Ecocert : Ecocert a été le premier organisme de certification à développer un référentiel pour les « Cosmétiques écologiques et biologiques ». Déposé en 2003, le cahier des charges a été élaboré en concertation avec tous les acteurs de la filière : experts, fournisseurs, fabricants, distributeurs, consommateurs et organismes de développement. Ecocert accompagne aujourd'hui plus de 1000 sociétés dans leur démarche de certification. Elle audit tous les sites de fabrication et de conditionnement des produits annuellement.

Pour garantir un produit cosmétique respectueux de l’environnement, le référentiel Ecocert impose :

- l'utilisation d’ingrédients issus de ressources renouvelables et transformés par des procédés respectueux de l’environnement. Ecocert vérifie donc : l’absence d’OGM, parabens, phénoxyéthanol, nanoparticules, silicone, PEG, parfums et colorants de synthèse, ingrédients provenant d’animaux (sauf produits naturellement par eux : lait, miel...).

- le caractère biodégradable ou recyclable des emballages ainsi qu’un seuil minimum d’ingrédients naturels et issus de l’agriculture biologique à atteindre pour obtenir la certification : Dans tous les cas, 95% minimum du total des ingrédients doivent être naturels ou d’origine naturelle.


La chimie-verte : la "chimie verte" tend à réduire ou éliminer l'utilisation de substances souvent présentées comme dangereuses pour l'homme et son environnement. Il s'agit de répondre à la problématique de la chimie dite polluante ou toxique. La chimie verte va notamment utiliser des procédés tels que l'hydro-distillation (obtention d'huiles essentielles), la pression (obtention d'huiles à partir de plantes), l'extraction par la technique des micro-ondes (Développé par Sothys).

La diminution des conservateurs est également un objectif pour certaines entreprise afin de toujours plus de sécurité pour les consommateurs et de tolérance.

Des jardins : ces entreprises de cosmétiques peuvent également concevoir des jardins. Pour exemple, l’entreprise Sothys s’est investie de manière considérable dans ses jardins, qui représentent un symbole fort de la marque de son respect pour l’environnement. Ils ont été conçus dans un but de valorisation du monde végétal. Le jardin botanique est devenu la principale source d'inspiration de la recherche de cette entreprise. Ces jardins ont inspiré un pôle de recherche avancée qui est aujourd'hui à l'origine de la découverte d'actifs uniques et naturels propres à la marque, issus de plantes faisant partie du biotope régional (cultivé ou sauvage).