La directive du 23 avril 2009 relative au stockage géologique du dioxyde de carbone et modifiant la directive 85/337/CEE du conseil, les directives 200/60/CE, 2004/12/CE et 2008/1/CE et le règlement (CE) n°1013/2006 du parlement européen et du conseil permet d’établir un cadre juridique pour le stockage géologique du CO2 en toute sécurité pour l’environnement, et ce afin de lutter contre le changement climatique.

Cette technologie permet de capter le CO2 produit par les centrales électriques et par les industries, puis de le transporter par canalisation ou par bateau jusqu’à un lieu de stockage. Le CO2 sera par la suite injecté dans une formation géologique en vue d’un stockage à long terme. Cette technologie est une des principales mesures à envisager pour atténuer le changement climatique et l’acidification des océans. Le CO2 étant un Gaz à Effet de Serre (GES) qui influence la température à la surface de la Terre.

Cette technologie permettrait à l’UE de réduire l’élévation de la Température en respectant les objectifs qui ont été donnés par la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques qui a été approuvée par la décision 94/69/CE du Conseil du 15 décembre 1993. Après 20 ans de recherche assidue en France, le développement de cette technologie est devenu une priorité pour l’UE. L’Europe souhaiterait avoir une douzaine de démonstrateurs à partir de 2015 qui puissent fonctionner sur la période 2016-2020.

Elle a un important enjeu politique et économique, la recherche, le transport du CO2 et son injection demandant des moyens considérables. Selon les réservoirs, les lieux, les coûts de stockage sont différents. L’Europe et les EU sont les principaux acteurs de cette technologie alors que la Chine et l’Inde sont les principaux demandeurs.

Depuis mai 2012, le gouvernement sud-Africain s’est aussi montré intéressé par cette technologie. Il a officiellement approuvé une feuille de route relative au « captage et stockage du CO2 » dans le cadre de sa stratégie nationale d’atténuation des effets du changement climatique. La participation de partenaires sud-africains au projet Octavius (7e PCRD) marque une étape importante dans l’évaluation des options de captage du CO2.
Le projet Octavius est un projet sur le captage et stockage du CO2, technologie qui permettra de réduire les émissions en dioxyde de carbone des sources fixes telles que les centrales thermiques. Projet démarré le 1er mars 2012, pour une durée de 5 ans, portera principalement sur la démonstration des procédés de captage en postcombustion sur des pilotes de taille représentative.

Le principe de stockage du CO2 repose sur le potentiel des réservoirs géologiques. Il existe trois principaux réservoirs géologiques : les gisements de pétrole et de gaz naturel épuisés : ils offrent des possibilités immédiates de stockage de CO2, les aquifères salins : qui offrent un potentiel de stockage plus important mais sont généralement moins bien connus et les veines de charbons non exploitées.

Le coût de cette technologie est actuellement important. L’ordre de grandeur du prix d’une opération dans son ensemble s’élève aujourd’hui à 60 euros par tonne de CO2, dont 80% est dû à l’étape de captage. Alors que le marché du CO2 est inférieur à 10 euros la tonne. Le marché du carbone n’est pour le moment donc pas favorable à cette technologie et ne pourra donc pas être déployée. Mais les efforts de recherche et de démonstration permettront de diminuer progressivement les coûts.

Il existe déjà des opérations notamment en Norvège et au Canada, où la taxe sur le CO2, émis permet de compenser les coûts de l’injection ou pour le Canada, le stockage du CO2 est combiné avec la récupération de pétrole : les coûts sont donc compensés par le bénéfice retiré par la vente de celui-ci.